Prothèse totale de genou (PTG)

Le nombre de PTG posé en France est en constante augmentation tous les ans : 60 000 en 2008, 80 000 en 2013 et plus de 100 000 en 2018.
Désormais, se faire opérer d’une PTG devient aussi courant que de se faire opérer d’une PTH (prothèse totale de hanche) il y a une dizaine d’année. L’amélioration des prothèses et des techniques de pose permettent d’obtenir de très bons résultats avec la technique conventionnelle mais avec le bras robotisé les résultats sont encore meilleurs car la prothèse est posée à 0,5 mm et 0,5 degré près.
La prothèse se pose parfaitement sur les coupes osseuses et elle est personnalisée à chaque genou ce qui augmente sa longévité.

L'INTERVENTION
  • QUI PEUT SE FAIRE OPÉRER AVEC LE BRAS ROBOTISÉ ?

    Tous les patients porteurs d’une gonarthrose relevant d’un traitement chirurgical par une prothèse totale de genou sont candidats à une chirurgie avec le bras robotisé. Il n’y a absolument aucune contre-indication.

    Les protocoles de prise en charge sont exactement les mêmes qu’avec la technique conventionnelle au niveau du bilan pré-opératoire, de l’anesthésie et des suites post opératoires.
    Les patients rentrent dans le cadre de la RAAC (récupération rapide après chirurgie) avec des durées d’hospitalisation qui se raccourcissent de plus en plus : entrée le jour de l’intervention et sortie le lendemain voire même en ambulatoire.
    La seule différence est l’obligation de réaliser un scanner pré opératoire pour coupler les images scanographiques au bone morphing opératoire pour obtenir la reconstruction tridimensionnelle de l’articulation nécessaire à cette chirurgie robotisée.

  • COMMENT SE DÉROULE L'INTERVENTION ?

    L’installation du patient, la voie d’abord avec une incision plus petite qu’en chirurgie conventionnelle sont identiques avec le bras robotisé.

    Une fois l’articulation exposée des fiches sont mises dans le fémur et le tibia, elles sont reliées à des capteurs afin de réaliser la navigation. Celle-ci est couplée aux images scanographiques pour obtenir la reconstruction tridimensionnelle de l’articulation du genou. Avec le scanner la taille de la prothèse est déjà connue avant l’intervention. Sur l’écran de l’ordinateur apparaissent le genou avec la prothèse en place et les différents paramètres à régler. Avec l’ingénieur MPS présent pour chaque intervention et présent tout le long de l’intervention, le chirurgien règle les différents paramètres pour positionner parfaitement la prothèse, l’optimiser et la personnaliser. L’ingénieur MPS entre dans l’ordinateur les réglages donnés par le chirurgien qui reste seul maître du positionnement de la prothèse. Les paramètres sont le valgus fémoral, la rotation fémorale, la hauteur de coupe tibiale, la pente tibiale … Ces derniers sont réglés à 0,5 mm et 0,5 degré prés ce qui est une avancée considérable par rapport à la technique conventionnelle qui permet des réglages d’au minimum 2 mm !

    Une fois les réglages validés par le chirurgien ce dernier prend en main le bras robotisé et fait toutes les coupes osseuses avec une extrême précision.

    Il n’y a plus besoin de l’ancillaire utilisé en technique conventionnelle ce qui diminue considérablement le nombre d’aide opératoire, d’instruments, les manipulations et le risque de faute d’aseptie et d’infection.

    Il y a un respect total des parties molles et des éléments nobles péri articulaires qui ne seront absolument pas touchés par la lame de scie : le bras robotisé ne coupe que l’os et le tendon rotulien, les ligaments latéraux et le paquet vasculo nerveux poplité ne risquent rien. Le bras robotisé ne coupe que l’os et ne va pas au-delà ce qui est d’une importance capitale car il n’y aucun risque de lésion des parties molles et les douleurs post opératoires seront moindres et la récupération plus rapide. En technique conventionnelle il faut veiller constamment aux parties molles qui sont touchées sur quelques mm par la lame de scie. Le bras robotisé évite ceci.

    La prothèse est ensuite posée et le chirurgien ferme le genou.

    C’est le chirurgien et lui seul qui décide et programme comment il positionne la prothèse et le bras robotisé est guidé par la main du chirurgien pour réaliser les coupes osseuses selon les paramètres définis par le chirurgien.

  • LES AVANTAGES DU BRAS ROBOTISÉ

    • voie d’abord réduite
    • pertes sanguines moindres
    • matériel réduit : diminution des manipulations, des fautes d’aseptie et du risque d’infection
    • réglages du positionnement de la prothèse à 0,5 mm et 0,5 degré près
    • personnalisation de la pose de la prothèse
    • meilleur cinématique et équilibrage ligamentaire du genou
    • respect des parties molles
    • diminution de la douleur
    • diminution de la durée d’hospitalisation
    • récupération fonctionnelle plus rapide
    • longévité accrue de la prothèse : plus de 15 ans voire 20 ans
    • satisfaction du patient et du chirurgien.